Un lieu paisible ~

La soirée allait s'avérer être plus chaude que d'habitude. Ça n'allait pas te faire perdre cet bonne humeur que tu avais. C'était le cas de le dire t'avais la pêche d'enfer là. Tu étais tranquillement dans ta chambre entrain de faire tes exercices quotidiens, quelques abdominaux et quelques pompes aussi. Suite à ça, tu resta assis, dans la position du tailleur sans bouger. Rester zen et sain d'esprit ça doit être inconnu pour toutes ces personnes bruyantes. M'enfin, après ce long moment de détente, tu voulais bouger un peu et pourquoi pas visiter les environs? C'était une excellente idée que tu avais là mon cher Stanley. Tu t'empressa d'aller te préparer, de te doucher et tout juste après de t'habiller. Et oui, t'allais pas non plus sortir découvert devant tout le monde? Ouais, c'est bien vrai ! Un peu de tenue s'il te plait. Oui maman. Tu étais habillé d'un t-shirt blanc et d'un jean noir, très simple. Des botes en cuirs marrons dans tes pieds. Tu chopas ton pendentif que t'avais laissé contre le rebord de l'évier quand tu étais partis prendre ta douche. Tu le pris entre tes doigts et l'attacha autour de ta nuque. Il y avait une pierre rougeâtre qui semblait être rare, elle l'était d'autant plus pour toi au niveau de ta défunte mère. Le seul souvenir qui te restait d'elle. Triste, c'est la vie hélas.
Tu accrochas par la suite une grande ceinture où il y avait une multitudes de petites boites, qui étaient franchement mystérieuses. Tu y accrochas tes deux armes à feu, sur chaque côté de tes deux cuisses.  Par la suite, tu pris les clefs de ta chambre et tu chopas ta grande veste en cuir noir tout en l'enfilant rapidement, le tout avec classe bien entendu -ahem- . Tu sortis de ta chambre et tu pris le soin de fermer cette dernière à doubles tours. Les couloirs étaient si grands que si il y avait quelqu'un dans le même couloir, on entendrait ces pas à l'avance grâce à l'écho provoquer par toutes ses résonances. Peu de temps après ta petite marche dans le clan, tu arrivas devant la porte d'entrée et tu l'ouvris en la fermant précautionneusement.
Le couché du soleil n'allait pas tarder alors tu devais faire vite et genre niveau vitesse ça te connaissait plutôt bien. Tu t'avanças encore de deux trois pas et tu t'arrêtas net en regardant le ciel, ta tête fixait quelque chose en particulier. Elle se baissa et regarda ensuite dans quelle direction tu devais aller. Tu choisissais au hasard en pointant du doigt la direction voulue. C'était là-bas que tu devais aller, ça allait te mener où au fait? Tu ne savais pas. C'était Dieu qui te guidait.. Ou pas ouais. Tu suivais une seule et unique chose: ton fucking instinct et puis c'est tout. Tu trempa ton doigt dans ta bouche un instant pour le sortir et le lever pour voir si-il y avait une once de vent.

- « Direction les terres inconnues. »

Dans un élan presque épique, tu sortis tes deux armes à feu en un instant. Tu les braquas vers le sol pendant que ton sourire s'élargissait de plus en pus. Deux petits cercles apparurent en même temps au niveau de tes deux canons puis disparurent en provoquant un bruit légèrement strident. Soudain, deux flammes rouges puissantes sortirent des deux armes pendant que tu te retrouvais propulser dans les airs à toute vitesse. Non, à une vitesse incalculable. C'était trop rapide pour te voir dans le ciel. Tu te penchais légèrement pour faire un vol qui semblait être droit. Ton regard disait tout. Tu t'amusais comme un petit fou, tu regardais un peu partout mais tu ne voyais que de la forêt et que des arbres géants. Ça ne t'intéressais pas tout ça. Oh shit, là-bas.

- « Wouhouuuu. Un laaaaac ! »

Pensée de Stanley: Je crois bien que j'vais faire un petit saut de ce lac, il m'a l'air calme et apaisant. C'est tout ce qu'il me faut. Pourvu que ce calme reste pour l'éternité.

Tu ajustas tes deux bras qui tenaient tes deux flingues. Ces deux flingues faisaient office de propulseurs à très grande vitesse. Tu t'orientais vers le lac en atténuant le débit de flammes que tu utilisais pendant que tu approchais de ta destination. Tu te pencha encore un peu plus pour piquer du nez et ainsi pouvoir te poser dans les meilleures conditions. Les flammes s'arrêtaient en même temps quand tu arrivas à deux-trois mètres de distance par rapport au sol, tu te laissa tomber toi et ton corps en te réceptionnant agilement, tes genoux qui s'étaient pliés au bon moment pour amortir la chute. Tu te redressas rapidement en accrochant tes deux armes contre tes deux genoux. Tu ne savais pas trop quoi faire mais tu profitas de ce lac pour enlever tout ce que tu avais sur toi, ceinture, armes à feu, veste en cuir, t-shirt et même le bas pour pouvoir te glisser dans l'eau légèrement chaude. C'était une source ou quoi? C'était parfait. T'étais calé contre deux pierres qui faisait office d'accoudoir. Tu savourais le moment que tu passais avec plaisir.

Mes pas s'incrustants paisiblement à travers la friche, la brume éthérée se dissipant au contact de ma chaire, le souffle saccadé d'une proie apeurée, le raisonnement de sa course effrénée ... la moindre parcelle sonore venait effleurer mon seuil auditif. Le bétail avait décelé ma présence, percevant cette odeur infecte et fétide qui ruisselle sur ma peau, détectant cet instinct émanant de mon être : la chasse. Un infime laps de temps suivit mon pistage, puis la bête s'extirpa de ces lieux ne me laissant place à la réflexion. Mon temps de réaction fut médiocre, il était désormais inconcevable pour moi de poursuivre ma cible à distance égale ou même aspirer à la saillir de quelques centimètres. De plus sous cet épais cuire s'abrite une conséquente masse musculaire, ajoutons à cela l'adrénaline qui parcoure ses veines et n'ayant aucune arme à disposition pour lui nuire, je ne pouvais décidément mettre fin à son cheminement. Cependant  le plaisir qui conduit à une chasse parfaitement achevée n'est pas étriqué au simple fait d'abattre une proie, mais ce concentre également sur la traque. Une traque palpitante consistant à dissimuler notre existence : la proie ne distinguant notre être, notre air se fondant avec la brise qui l'entoure, notre corps infiltrant avec aisance le sol ... et lorsque le moment propice semble se dessiner, nous délivrons l'animal de cette imperceptible emprise. C'est cette allégresse qui m'a échappé. Malheureusement je ne demeure aussi scintillant qu'avant dans ce domaine.
C'est avec hargne envers ma navrante prestation que je me dirigeais vers le clan. Pour tout avouer c'est délicat d'admettre que je décline de plus en plus ... J'avais cette perpétuelle pulsion de diminuer à son paroxysme l'écart qui éloigne l'animal de ma chaire. Pouvoir discerner les battements frénétiques de cette organe indispensable ... Toutefois il faut savoir se résigner à ne pouvoir combler ses propres attentes.

J'arpentais les sentiers, humant l'air ambiant. A vrai dire je ne pensais pas croiser un individu rôder dans les environs, je fus donc agréablement surpris lorsque qu'une nappe sonore humaine fit son apparition : une voix masculine. Je ne pouvais interpréter les paroles qui se perdaient à travers la forêt, ce n'est pas l'envie qui m'a poussé à compromettre ma destination, c'est cette entière curiosité qui me ronge. Je sais pertinemment que c'est un membre du clan sinon je ne me serais aventuré à sa rencontre. On ne va pas se leurrer, je suis bien trop peureux pour défier une âme extérieure.
Ma vue étant restreinte, il me fallut atteindre une proximité nécessaire à mes deux orbites pour pouvoir percevoir une ombre survolant le lac.

- Un bain ... sérieux ?

J'aperçus ses vêtements dispersés sur la terre fraîchement humide, c'est donc amplis de pensées légèrement outrageuses que je m'avançais pour lui faire face, dissipant à la fois un négligeable brouillard pour camoufler mon apparence.

- Yo mec ! Ca serait fâcheux qu'ton précieux accoutrement disparaisse en cette belle soirée nan ?

Pourquoi ne pas jouer à la proie cette fois ? J'espérais bien que cet homme allait me traquer. J'agrippais brusquement le premier morceau de tissu qui fut à ma porté : son T-shirt, puis j'enchaînais avec son pantalon et pour finir une étrange ceinture plutôt coriace. Cette ceinture ne payait pas de mine et pourtant elle pesait son poids, c'est pourquoi je matérialisa un nuage de fumée opaque et je l'y déposa. Je fis signe au nuage de me suivre et hop c'est partis pour la chasse.